Ton avis fait un glitch temporel.
Loki
La nouvelle série Disney+ Original des studios Marvel, Loki, se déroule après les événements relatés dans « Avengers: Endgame ». Elle met en scène le dieu de la malice juste après qu’il s'est affranchi de son frère Thor.
Terminée | Américaine, US | 52 minutes |
Action, Adventure, Mystery, Science-Fiction, Drame | Disney+ | 2021 |
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2.06 - Glorieux destin
Glorious Purpose
Loki apprend la vraie nature de son "glorieux destin" alors qu'il rectifie le passé dans un final éblouissant.
Diffusion originale : 09 novembre 2023
Diffusion française :
09 novembre 2023
Réalisat.eur.rice.s :
Justin Benson
,
Aaron Moorhead
Scénariste.s :
Eric Martin
,
Katharyn Blair
Guest.s :
Tara Strong
,
Liz Carr
,
Neil Ellice
,
Jonathan Majors
,
Rafael Casal
,
Nasri Thompson
,
Natasha Arancini
,
Caleb Johnston-Miller
,
Blake Johnston-Miller
,
Gugu Mbatha-Raw
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Avis favorable | Déposé le 20 novembre 2023 à 22:02 |
Il m’est un peu venu un éclair pendant ce final : comment Loki a acquis la possibilité de time slip, déjà ? En me renseignant, je crois bien que ça sort un peu de nulle part entre les saisons 1 et 2. C’est un peu dommage car ça montre selon moi, avec d’autres choses (la gestion des personnages secondaires, le rôle très réduit de Sylvie sur cette deuxième saison, qui ne brille pas vraiment dans ce final non plus) que la série n’avait sans doute pas assez bien planifié toute son histoire. Pourtant, difficile de faire la fine bouche face à ce final qui est sans contestation possible un des meilleurs trucs qu’elle a proposé. Même si tout est globalement prévisible (d’ailleurs, j’avais plus ou moins tout compris sur le destin final de Loki depuis l’épisode précédent au moins), cela témoigne d’une certaine cohérence, au moins pour le fil rouge de la saison et du personnage. D’ailleurs, le fait que cette fin soit la plus cohérente, le show ne s’en cache pas vraiment : les longues séquences tirant en longueur pour donner à Loki sa posture finale n’ont pas pour but d’être haletantes ou surprenantes, au contraire. La série prend enfin le temps de se poser, de figer son protagoniste dans un récit et une timeline (certes, plutôt à la croisée de tous les univers, donc plutôt dans un récit infini) et permet surtout de nous laisser constater la transformation finale de son (anti-)héros.
Toute la première partie de l’épisode est aussi très cool, parce qu’elle arrive à donner du sens à toute cette histoire de coeur temporel et de branchages hors de contrôle. En effet, il est assez simple de déduire que même une éternité de retours dans le passé ne suffiraient pas à Loki pour maîtriser toutes les variables, puisqu’en revenant dans le passé à chaque fois, il créé justement de nouvelles branches… alors que le but est de maîtriser leur croissance exponentielle. Sans s’auto-pruner, Loki est condamnera donc son univers. L’idée du temps qui devient incontrôlable même pour le voyageur temporel est très maligne, et le concept que la TVA au sens large était un énorme fusible destiné à sauter justement pour protéger la temporalité principale (le “canon” du MCU, du coup) est très intelligente aussi. C’est toujours un plaisir de voir des fins de saison/série qui apportent autant d’idées neuves sur son thème principal. Voir Loki devenir omniscient du temps et apprendre par répétition jusqu’à finir par retrouver Kang, qui a vécu la même chose que lui à sa manière, était un procédé super efficace pour nous faire comprendre pourquoi Kang est un méchant si cool dans l’idée. Puisqu’il a atteint lui aussi un stade d’omniscience et de confiance en ses variants, il n’a que faire de mourir dans une timeline s’il sait qu’il y aura toujours un univers où le statu quo sera maintenu. Son “see you soon” en guise de derniers mots lors du final de la saison 1 prend un sens très différent dans ce final, d’ailleurs. La joute temporelle entre Loki et Kang réserve aussi quelques bonnes punchlines (”qu’est-ce qui vous fait dire que c’est la première fois qu’on a cette conversation ?” ahah). Globalement, après avoir décortiqué la fiction et leur univers dans l’épisode 5, les auteurs de Loki font vraiment joujou avec le temps et la notion de canon dans celui-ci, et ça donne quelque chose de très sympa. Il faut saluer surtout la facilité presque déconcertante avec laquelle la série retombe sur ses pattes et parvient à donner une conclusion pertinente à un des personnages les plus chaotiques du MCU (je dis ça aussi bien comme qualité que comme critique : Loki est autant sur-utilisé que sous-utilisé, et c’est aussi bien antagoniste raté que l’un des plus réussis). Qu’il devienne un véritable Dieu du temps par amour pour ses amis et ses proches, qu’il siège enfin sur un trône non pas par peur d’être seul mais parce qu’il sait qu’il ne veut pas l’être, qu’il reprenne les mots qu’il a eu face à son père dans sa toute première apparition, Thor 1 (”I know what kind of God I want to be for all of us”) : il n’y a pas à dire, c’est du très bon développement, le personnage a reçu beaucoup d’amour (de la part des auteurs mais aussi de l’acteur qui a apporté certaines de ces références). Le parallèle avec les débuts de la série est évidemment marqué, dès le titre qui est… le même que le premier épisode, mais avec une tonalité opposée qui résume l’évolution du personnage : d’un “glorieux destin” autoproclamé du dieu des maléfices bien trop prétentieux et ridicule, on termine par un “glorieux destin” épique au premier degré, accepté et souhaité par Loki pour s’élever au rang de dieu ce qui le rend admirable et attachant. Si je puis me permettre une critique, je n’ai jamais, je dis bien jamais, cru un seul instant que Loki était un véritable antagoniste. Dès la phase 1 du MCU avec Thor et Avengers, c’était pour moi une évidence. Je ne pense pas que c’était l’intention des auteurs, mais le résultat a forcément un peu moins de panache que si Loki avait vraiment un jour été très menaçant. Cela reste quand même un arc d’évolution sympa. Et puis, pas facile de naviguer constamment entre bouffon ridicule et ami magique héroïque. Tom Hiddleston est très très bon dans ce final, car il y arrive. Je suis notamment fan de la dernière apparition de Mobius, qui prend pour la première fois le temps dans la série (voire dans le MCU) de… prendre le temps, de savourer le passage du temps. Sachant que le temps n’existe pas dans la TVA, Mobius permet surtout à Loki, devenu plus ou moins le temps personnifié, de se rendre compte de la présence de son ami également. Ce dernier le remarque donc, comme son léger rictus du haut de son siège intemporel le montre. Ce qui aurait pu être une séquence finale assez clichée sur le papier est en fait profondément touchant grâce aux jeux des acteurs, qui laissent transparaître une amitié entre un humain et une divinité qui transcende l’espace-temps, Loki ayant finalement réussi à obtenir de vrais amis et à veiller sur eux. Sachant que le temps n’existe pas dans la TVA, Mobius permet surtout à Loki, devenu plus ou moins le temps personnifié, de se rendre compte de la présence de son ami également. Ce dernier le remarque donc, comme son léger rictus du haut de son siège intemporel le montre. C’est là qu’Hiddleston est encore une fois très bon. Ce qui aurait pu être une séquence finale assez clichée sur le papier est en fait profondément touchante, grâce aux jeux des acteurs, qui laissent transparaître une amitié entre un humain et une divinité qui transcende l’espace-temps, Loki ayant finalement réussi à obtenir de vrais amis et à veiller sur eux. Il y a une dernière personne qu’il faut vraiment applaudir, c’est la compositrice de la musique. Je ne connaissais pas Natalie Holt, et si tout au long de la série, à l’exception de quelques pistes (dont le générique), la musique s’est faite discrète, elle livre ici une bande-son qui est capitale car extrêmement marquée pendant tout le très long passage où Loki accède à son dernier trône. Il faut se rendre compte que cette scène, c’est du 100% CGI vers une conclusion prévisible et très imagée, limit métaphorique mais en même temps très claire et loin d’être subtile. Il fallait donc quelque chose de parfait pour réussir à trouver le ton juste et ne pas rendre la scène ridicule, grossière ou amateur. La bande-son de Holt est vraiment sublime, soulignant la portée universelle des enjeux mais aussi le chaos caractéristique du personnage de Loki. Le résultat accompagne parfaitement un lot de dernières scènes très nostalgiques et poétiques. J’adore en particulier l’image de l’arbre Yggdrasil comme nouveau symbole du temps, qui complète la boucle sur la mythologie nordique, et rend hommage à l’identité particulière de la série. Preuve que Marvel peut encore faire une bouillie visuelle de CGI qui a un peu de sens derrière. Bref, malgré quelques éléments un peu what-the-fuckesque dans le showrunning de la saison et de la série en rétrospective (Miss Minutes et Renslayer, c’était un peu une impasse non ? Et l’absence d’épilogue pour Sylvie, assez frutrant), cela reste un très très bon finish complètement inattendu pour cette série qu’on retiendra en grande partie pour sa créativité initiale et finale. Il est un peu dommage de se dire que l’histoire va continuer pour Loki (l’acteur l’a confirmé), qui semble pourtant avoir achevé son arc. Et encore plus dommage que l’histoire va sans doute pour Kang, qui aurait pu s’arrêter là, Loki l’ayant littéralement évincé et remplacé. Mais peu importe ce que le futur de cet univers apportera, on pourra toujours lire ça comme quelque chose créé par le Dieu de la Narration, Loki, ce qui est sacrément cool. |
Après le Ragnarok, l'arbre vie Yggdrasill renaît pour remettre en marche la création : la nature, l'eau, le feu et les dieux reviennent. Toute la boucle repart. Encore et encore.
Etre parvenu à reboucler le personnage du comics à sa propre mythologie scandinave, le faisant passer de Dieu de la narration, à Nornes, puis à être suprême est vraiment une très belle prouesse. Le tout comme l'indique très justement Galax en récupérant le titre du pilot et en changeant le sens de l'objectif du héros dans Thor 1. C'est très bien écrit à la fois créativement et symboliquement.
Tres belle conclusion de ce qui est... le meilleur truc du MCU. Il y a eu des ballottements vers le milieu de la saison 2 (je pense qu'ils ont rallongé artificiellement la sauce), mais dans sa globalité c'est une excellente série.
Et surtout... surtout ne faites pas de saison 3.
Yggdrasill mais c'est KEUSMOGAUNIQUE kowa !!
Je t'attendais.